Du BTS CG au Diplôme d’Expert-Comptable : le témoignage de Murielle
Nous vous proposons aujourd’hui une rencontre avec Murielle PERRIN, une de nos alumni, Aujourd’hui Experte Comptable et Fondatrice du cabinet AD’CO Experts à Lyon. Egalement Présidente de la Commission Attractivité au sein du Conseil National de l’Ordre des Experts-Comptables, Murielle nous livre son regard sur son métier, et partage ses conseils avisés avec nos étudiants actuels et futurs.
Bonjour Murielle, pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Après mon Bac, j’ai fait mes premiers pas dans la comptabilité à l’ICOF, en BTS Comptabilité et Gestion.
À l’époque, le campus n’était pas encore structuré comme aujourd’hui autour d’un parcours complet vers l’expertise-comptable. J’ai donc poursuivi mes études ailleurs pour obtenir mon DCG, puis mon DSCG, jusqu’au Diplôme d’Expert-Comptable.
Ce chemin m’a menée dans plusieurs cabinets, chez Mazars, Grant Thornton puis Implid. Ces expériences ont été très formatrices et m’ont permis de construire ma vision du métier, avant de franchir une étape importante en 2019 avec la création de mon propre cabinet, AD’CO Experts.
En parallèle de mon activité, je me suis engagée au sein du Conseil National de l’Ordre des Experts-Comptables, sur un sujet qui me tient particulièrement à cœur : l’attractivité et la valorisation de notre profession. Un métier qui a beaucoup évolué, qui s’est modernisé, et dont le rôle auprès des entreprises n’a jamais été aussi essentiel.
Quelle voie conseillez-vous de suivre pour intégrer un cabinet d’expertise-comptable ?
Il n’existe pas une seule voie, et c’est justement ce qui fait la richesse de notre métier. À 18 ou 20 ans, il est rare d’avoir une vision très précise de ce que l’on fera toute sa vie. Mon premier conseil est donc de choisir une formation qui laisse des portes ouvertes, aussi bien vers l’entreprise que vers le cabinet d’expertise-comptable, à condition bien sûr d’avoir un goût pour les chiffres.
Aujourd’hui, les cabinets recrutent des profils très variés : des étudiants issus de CAP, BTS, Bachelor, mais aussi des profils orientés gestion, data, Ressources Humaines ou informatique. Cette diversité est une vraie force. Et j’aime rappeler qu’il est tout à fait possible de s’épanouir en cabinet, de mener des missions passionnantes et à responsabilité, sans nécessairement viser le diplôme d’expert-comptable. L’essentiel reste l’envie d’apprendre et de s’investir.
Vous intervenez souvent auprès des jeunes ?
Oui, parce que la transmission fait vraiment partie de mon ADN. C’est aussi, selon moi, une composante essentielle du métier d’expert-comptable.
Au quotidien, nous formons et accompagnons de nombreux alternants et jeunes diplômés, à qui nous confions très rapidement des missions à responsabilité.
Les cabinets comptables développent des relations de proximité avec les écoles, pour attirer les étudiants, dès leurs alternances. C’est un moment-clé pour les jeunes : pouvoir profiter de cette expérience pour grandir aux côtés de professionnels.
De notre côté, en tant qu’employeurs, nous investissons beaucoup de temps et d’énergie. En retour, ce qui fait vraiment la différence, c’est l’implication des jeunes, leur motivation, leur capacité à être force de proposition. C’est souvent là que tout se joue.
Avez-vous trouvé le campus changé ?
Alors oui et non 😉
Oui, au niveau des installations, j’étais un peu perdue en arrivant, même si j’ai bien reconnu le parc, la pente ! Je me suis retrouvée toute petite, me souvenant de mes premiers pas ici, puis rapidement je me suis sentie « grande sœur », au contact des étudiants, pour partager sans langue de bois ma vision du métier, avec une certaine émotion toutefois liée à cet endroit où finalement tout a commencé pour moi.
Depuis, les salles ont été refaites, les abords du bâtiment aussi, l’endroit est idéal pour étudier.
Car ce qui n’a pas changé, outre le parc et la vue sur Lyon toujours aussi magnifiques, c’est l’implication des professeurs, au service de la réussite des étudiants. Et ceci me renvoie aussi vers mon propre parcours quand, en arrivant à l’ICOF avec mon Bac S, sans aucune notion de gestion ou de comptabilité, j’étais très en retard par rapport à mes camarades de classe venant de Bac STT par exemple.
Les professeurs m’ont beaucoup aidée pour me mettre à niveau, avec un suivi personnalisé, ils ont su me motiver. Ce cadre et cette énergie m’ont grandement marquée, et ont orienté mon parcours professionnel, jusqu’à mon quotidien de dirigeante aujourd’hui.
Merci Murielle !


